Europe + OTAN : Bienvenue au French Patriot-Act

Ces gens auront besoin tout d'abord d'un fameux désordre mondial
afin de justifier l'instauration de leur vision du "nouvel ordre mondial"


Comme ils disaient : "nous avons besoin d'un évènement catalyseur ; comme un nouveau ... "
... un nouveau quoi ? Pearl Harbor ? 911 ? ...
C'est bizarre, les références à tout ça sont résolument américaines .

Alors en Europe, de quoi allons nous avoir besoin pour que la majorité
(50%+1 - la totalité n'est pas nécessaire en démocratie)
soit d'accord avec les nouvelles "mesures" contre le mal, qui nous priveront alors,
définitivement de nos libertés .

Jean-Claude Paye est sociologue non-aligné,
donc intègre, et par là même
rédacteur sur le "Réseau Voltaire"

Il nous explique (surement mieux que je n'ai pu le faire) comment nous devenons une colonie américaine, dépendante de la législation du pays envahisseur ; c'est vrai que le premier envahisseur de ce siècle est la nation de l'oncle Sam, non, de l'oncle Tom (ça filera des boutons au Ku Klux Klan- héhéhé!) .

On comprend mieux, à la lecture de son "papier", le mécanisme juridique, aux limites du sofisme idiot, qui nous fera entériner les lois américaines comme applicables en Europe, et donc en France . Cela va dans le sens de la démo de Pierre Hillard, selon laquelle nous allons devenir la "Légion Étrangère des États Unis" suivant les "Accords de Lisbonne" .

Malgré les "signaux" forts que nous envoient les médias sur la fin de l'ére de la violence américaine avec la prochaine élection de Barak Obama, je suis dans le doute . Il est sympa Barak, mais quand je l'ai entendu pester contre "ces murs de la honte" qui sont un obstacle à l'amour fraternel entre les peuples, j'ai été heureux ... 5 secondes ! NON !!! Il ne parlait pas du mur d'Israël où il était 12 heures avant, mais de celui de Berlin ! Je suis resté sur le cul ...

Voilà ce redresseur de spaghettis cuits nous expliquer qu'il faut être forts , nous aimer les uns les autres après avoir assuré le "soutien indéfectible" des États Unis à la cause israélienne ? Que le mur de Berlin, Tombé il y a presque 20 ans était une honte ?

En fait il a surement voulu se démarquer de la direction de Renault S.A. qui fait trop vers le futur en tablant (à l'inverse de l'équipe Sarko) sur une crise de la consommation et de la décroissance pour , en remède préventif, nous offrir 6000 chômeurs en prévision de la baisse de leur chiffre (on peut rester là aussi sur le cul) :

C'est vrai qu'avec tous ces désœuvrés il sera difficile de vendre des voitures pour aller bosser à crédit ...
Heureusement, on pourra compter sur les 54 000 bidasses revoyés dans leurs foyers pour applaudir en bon ordre et occuper le marché de l'emploi à force de subventions et " d'enveloppes ministérielles", et, le cas échéant, prêter main forte au civil pour le maintien de l'ordre ( je doute qu'ils soient recyclés dans les crèches les mis-à-pieds du nouvel ordre) ; on peut donc s'attendre ,en échange à l'appauvrissement du milieu productif, à un enrichissement du secteur sécuritaire (un peu comme au Brésil) .

Bon je m'égare (en apparence) revenons au nouveau désordre mondial précédant la tempête :


Procès en France et en Belgique
Ennemis de l’Empire
par Jean-Claude Paye (extraits)

Les enjeux du procès des « filières kamikazes », qui vient de se dérouler en Belgique, comme celui dit des « filières irakiennes », qui a lieu en France, ne sont pas seulement internes à ces pays, mais s’inscrivent dans un nouvel ordre de droit mondial. À travers ces procès, la Belgique et la France tentent d’installer un jurisprudence permettant de satisfaire les exigences de Washington : pouvoir désigner comme ennemi tout ressortissant d’une nation avec laquelle les États-Unis ne sont pas en guerre, le faire condamner par les tribunaux de ce pays ou se faire remettre cette personne afin qu’elle soit incarcérée et jugée aux Etats-Unis... (welcome into the future!)

Inscription de la notion d’ennemi dans le droit pénal

La loi antiterroriste US, le Military Commissions Act of 2006 donne au président des États-Unis le pouvoir de désigner, comme ennemis, ses propres citoyens ou tout ressortissant d’un pays avec lequel les États-Unis ne sont pas en guerre. On est poursuivi comme « ennemi combattant illégal » non pas sur des éléments de preuve, mais simplement parce qu’on est nommé comme tel par le pouvoir exécutif états-unien. Cette notion, qui avait été introduite au lendemain du 11 septembre dans l’ordre de droit des États-Unis par un arrêté présidentiel, a été intégrée dans la loi en 2006. Ainsi, cette incrimination ne fait donc plus référence à une situation d’urgence, mais devient permanente et constitue la base sur laquelle se construit un nouvel ordre juridique mondial...//...

.../Le Military Commissions Act of 2006, loi de portée internationale, n’a été contestée par aucun État. Au contraire, nous voyons que l’ordre de droit des autres nations s’adapte pour satisfaire d’éventuelles demandes d’extradition, basées sur cette loi. Tel est l’enjeu fondamental du procès des « filières kamikazes » qui s’est déroulé, en première instance et appel, en Belgique, ainsi que celui, en France, des dites « filières irakiennes »...


Le procès des « filières irakiennes » en France

Le 14 mai 2008, le tribunal correctionnel de Paris a condamné les sept membres, six Français et un Algérien, de la dite « filière irakienne du XIXe arrondissement », à des peines de 18 mois à sept ans de prison ferme pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », c’est à dire pour avoir formé ou participé à une filière de recrutement et d’envoi de jihadistes en Irak à partir de 2004.
La France, pays qui a condamné officiellement l’invasion de l’Irak par les troupes américano-britanniques s’intègre dans la structure impériale en poursuivant pénalement des jeunes Français qui sont venus combattre avec des Irakiens agressés. Alors qu’il a été simplement établi que ces personnes se sont rendues ou avaient l’intention de se rendre en Irak pour combattre, l’accusation, sans apporter de preuve ou d’élément matériel, prétend qu’elles auraient rejoint des groupes relevant d’Al-Quaïda, terme générique, construit par les USA, pour qualifier la résistance en Irak. C’est cette identification, reprise par le tribunal, entre tout acte de résistance armée à l’occupation états-unienne et l’organisation terroriste, qui permet de considérer ces personnes, combattants, réels ou intentionnels, comme des criminels.

Ce procès est très semblable à celui qui se déroule en Belgique. Il se donne une compétence universelle et criminalise tout acte de résistance à l’armée des USA...//...

Le procès des « filières kamikazes » en Belgique

Le 15 mai 2008, s’est terminé le procès en appel de 5 prévenus, condamnés en première instance, pour appartenance à un groupe terroriste, à des peines de 28 mois à 10 ans de prison, s’est terminé à la 12ème chambre correctionnelle de la Cour d’Appel de Bruxelles. Le 26 juin 2008, la 12e chambre de la Cour d’Appel de Bruxelles, tout en réduisant les peines prononcées par le premier juge, a confirmé le jugement de première instance.
Ils sont reconnus coupables d’avoir participé à une filière qui aurait recruté en Belgique des combattants, en vue de faire la guerre en Irak. L’accusation leur reproche, notamment, d’avoir contribué au passage en Irak de Muriel Degauque, qui se serait faite exploser le 9 novembre 2005.
Dans le jugement belge, l’identification à Al-Quaïda n’est même plus nécessaire, tout acte de résistance armée au gouvernement « démocratique » irakien est en soi illégitime.

Dans un conflit dans lequel la Belgique n’est pas partie prenante, le tribunal se donne la compétence de déterminer, parmi les forces en lutte, celles qui sont légitimes et celles qui sont criminelles. Plutôt que de considérer les prévenus comme des combattants, luttant contre la présence illégitime des troupes US, statut prévu dans ledroit international humanitaire,...//...

Criminalisation de la résistance populaire

Ignorant l’existence des troupes d’occupation, 150 000 soldats et plus de 100 000 mercenaires, le procureur a estimé que l’occupation de l’Irak était déjà terminée au moment des faits. Le passage d’un état de guerre à une situation de paix ne serait pas déterminée par la réalité du terrain, mais par la déclaration de Washington. Cette reprise intégrale du point de vue des États-Unis a été partagée par le tribunal, qui a estimé qu’il n’y avait pas de conflit armé en Irak en 2004-2005 au sens du droit international humanitaire, au motif que les factions armées dissidentes n’ont pas occupé de partie significative du territoire irakien, à partir de laquelle elles auraient pu lancer des attaques systématiques. Rappelons que, par exemple, l’application de ces critères aux résistants à l’occupation nazie les transformeraient en terroristes.

Leur manque de visibilité est aussi, pour le tribunal, un élément qui les désigne comme des terroristes. Un combattant ne peut que faire partie d’une armée régulière d’un État constitué. Toute guérilla, toute guerre de résistance des populations contre un ennemi militairement supérieur devient automatiquement criminelle...//...
(ndlr : selon le nouveau droit international imposé par Washington, Jean Moulin est bel et bien un TERRORISTE !!! )

Des « preuves » invérifiables et entachées d’irrégularités
L’accusation, les jugement de première instance et d’appel reposent sur une construction : l’existence d’une filière belge de kamikazes pour combattre en Irak. La réalité d’un groupe structuré n’a pas été établie et le parquet fédéral n’a pas rapporté la preuve que les personnes prévenues ont « recruté des terroristes ».
Les éléments transmis par le FBI ne permettent pas de savoir avec précision ce qui s’est passé. Le parquet fédéral n’a pu étayer que les prévenus avaient l’intention d’envoyer des gens en Irak pour s’y faire exploser. 
Les preuves reposent sur des demandes d’entraide adressées aux USA, au Maroc, à l’Algérie, à la Turquie, à la Syrie, à la France, à la Thaïlande. Les éléments recueillis par cette voie sont présumés l’avoir été de manière régulière, sans que la défense ait eu les moyens d’en vérifier la légalité...//...

Une jurisprudence impériale
L’enjeu de ces procès, en France et en Belgique, est de placer directement les citoyens de ces pays sous souveraineté des États-Unis. Il s’agit de rendre applicable le Military Commissions Act de 2006 sur le sol européen.
Ces jugements créent une jurisprudence qui permettra que l’incrimination états-unienne « d’ennemi combattant illégal », soit reconnue dans l’ordre pénal français et belge. Cela facilitera des demandes d’extradition de citoyens français et belges vers les USA sur base de cette notion contenue dans la loi antiterroriste US de 2006.

(ndlr : voilà qui va rendre service aux ploutocrates en place pour asseoir leur pouvoirs - le bâillon juridique américain -state secret privilege- bientôt valable en France ! On en rêvait, Bush l'a fait !)


Lire l'article complet sur "Réseau Voltaire"

Jean-Claude Paye - Sociologue . Derniers ouvrages publiés : La Fin de l’État de droit, La Dispute 2004 ; Global War on Liberty, Telos Press 2007.
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